Je remonte cette discussion que j'avais initié.
J'ai tenu mon pari. A la maison, je suis devenu végétarien à 100%. Au travail et dans la famille par contre, ce choix est difficile à faire admettre. Pour se sociabiliser, j'ai l'impression qu'il faut être carnivore.
Petit rappel rapide:A la maison, aucun souci pour se passer de viande. A force d'habitude, de recettes, d'antécédents méditerranéens, on a banni la viande. On abandonne même doucement les produits animaux comme les œufs, le thon. Pas de yaourts à base de lait animal, ni de crème, ni de beurre. J'apprécie les margarines végétales, les yaourts soja ( attention par contre car certaines marques sont pires que les yaourts au lait animal).
J'ai réussi pendant 2 mois le régime
végétalien: mais cela exige du temps pour trouver les recettes, faire les expériences. Le travail est chronophage et je ne peux pas trop consacrer de temps.
Pour la patisserie, aucun souci: on en mange jamais. Vivre avec une personne diabétique aide beaucoup

Je fais les crèmes à base d'agar agar et cacao maigre.
Ce qui me manque: Mon régime végéta
Lien est uniquement perturbé par mon besoin viscéral de Parmesan. J'en mets partout et surtout en hiver, les plats gratinés sont meilleurs. Dans le commerce local, je n'ai pas trouvé de substitut végétal. Et le magasin bio est à 30km à l'opposé de mon travail, donc je sacrifie encore au lait de vache.
D'un point de vue social:
Je vois le décalage avec nos familles, notre société. On est dans une culture de la viande et les proches pensent que ne pas en manger provoque mille soucis. On choisit la viande d'abord et on voit si on ne peut pas remplir l'assiette avec 3 ou 4 trucs qui s'appellent légumes.
Au boulot, j'ai pris ma gamelle tous les jours: boulgour ou quinoa carottes, quinoa tomates quand la saison le permet. Sandwich et jamais de cantine professionnelle. Déjà le régime végétarien est difficile à tenir, le végétaLien est mission impossible. Se réfugier derrière un hypothétique intolérance au lactose ne suffit pas.
Et surtout, l'impression de passer pour un Extra-terrestre: on pense que vous appartenez à une secte (sic), à des originaux, des marginaux ( je fais tourner le chichon avec les élèves

) ou on pense que vous êtes malades...ben non....
Ce qui m'a surtout surpris ce sont les commentaires stupides: sensiblerie, agressivité ( ben oui le végétarien dicte sa loi, il est frustré de ne pas manger de viande donc il se défoule en imposant son diktat) ou réaction primaire ( le coup très drôle et totalement inattendu du ' ahhh un bon steak bien rouge').
Bref... donc j'ai sauté le pas: Fast-food et restaurant grill pour montrer que je survivrai. J'ai redécouvert la
Junk-Food grasse et insipide, le gâchis alimentaire et matériel ( tous les emballages en carton qui servent 5 minutes). J'ai découvert aussi une forme d'insouciance: tant pis pour l'huile de palme, les tomates en hiver farineuses et sans goût, les arômes qui font rêver ( ' mexicaine' - comme s'il y avait un goût ' français'). Le pire a été ce sandwich italien qui faisait beau sur la photo ( le truc à 2€) et j'ai vu arriver une semelle de godasse, dégoulinante... Mais j'ai passé, je l'avoue un bon moment social.
Alors je m'interroge: ne vaudrait-il pas moins en manger mais manger mieux? Quand je vois comment mes cousins se sont empiffrés à Noël, je me dis qu'ils se posent moins de questions.
En fait non, je prends davantage de plaisir à chercher, essayer d'autres recettes sans viande. Et je me nourris de sites pro-vegans, ce qui me renforce dans mes convictions....
Et le ventre dans tout ça?J'avais peur en passant au tout légume ( et donc fibres )que le ventre se déreglerait. Pas du tout. Je n'ai vu aucune amélioration ou aggravation. Sans doute, moins de crèves mais l'automne doux a surement contribué.
Par contre, j'avais tendance à perdre du poids à la rentrée. Je me suis dit qu'avec la disparition des graisses animales, des saturées, je maigrirais. Que nenni, je dois compenser la portion de viande par davantage de glucides ( blé, céréales) donc ça n'aide pas. Sans doute, aussi, je consomme trop de protéines végétales...
Bref, cuisine végétarienne ne signifie pas cuisine diététique....
La route est longue mais je pense être sur le bon chemin
