Coucou, je me permets de participer un peu à la conversation surtout que j'ai 18 ans également donc peut-être que je peux me mettre un peu à ta place

Mon petit-ami actuel m'a repérée au lycée quand j'étais en seconde et on a commencé à se parler à la fin de sa terminale (donc de ma première) et on est sortis ensemble quelques jours plus tard, le 30 juin 2010. Pendant le mois de juillet j'ai pas mal appris à le connaître, et je lui ai beaucoup parlé de mes problèmes (décès de mon père en 2009, problèmes financiers, etc. tout ce qui me stressait) mais à cette époque j'avoue que la laxo ne me pourrissait pas la vie comme elle le fait actuellement, mais était déjà un peu présente... Enfin, malgré tout, il était déjà au courant de ma situation de vie assez stressante et compliquée. En aout, on est partis en vacances ensemble, avec une bande d'amis en commun, en camping. Tout s'est bien passé parce que je ne me focalisait pas sur ma possible envie d'aller me vider ... J'ai passé mes premières nuits dans une tente avec lui et même si je me disais "et s'il me prend l'envie d'aller aux toilettes en pleine nuit, il va se demander où je suis s'il se réveille, me chercher etc.", j'essayais de calmer le jeu, je me disais "stop Ophélie, t'as aucune raison de paniquer !". Et ça allait ... Ensuite, les mois ont passé, la laxophobie s'est empirée avec la maladie puis le décès récent de mon grand-père. Souvent je refusais d'aller dormir chez lui par peur d'être malade.
Tout ça pour dire que j'ai mis longtemps à mettre toute ma confiance en lui, et à prendre confiance en moi, à me dire qu'il n'y avait aucune raison que je ne puisse pas lui en parler puisqu'il m'aimait. Finalement, ce n'est qu'en juin dernier que je lui en ai parlé parce que la panique se faisait sentir : il m'a offert, pour mon anniversaire, un week end à Londres + un festival là-bas en juillet donc je me voyais dans l'obligation de dormir à l'hotel avec lui, avec les toilettes très proches du lit, donc une possibilité d'entendre les bruits de mon cher popo

... Je me suis donc lancée, petit-à-petit, en lui disant que j'étais (comme il le savait depuis le début) une fille tr-s stressée de nature, que tout angoisse, particulièrement le fait de m'éloigner de chez moi ... Donc les voyages : horribles !
Sa réaction ne s'est pas faite attendre : il m'a regardé avec de grands yeux et m'a dit "et depuis tous ces mois, tu uses de plein e tactiques pour pas dormir chez moi, me voir, etc. juste parce que tu as plus ou moins peur d'être malade ? Mais Ophélie, c'est pas parce que tu fais caca plus souvent que je t'aimerai moins !" et cette réponse, je te laisse imaginer à quel point elle m'a soulagée ...
Je me suis sentie libérée d'un poids énorme ... Résultat, à Londres, j'ai failli être malade et il m'accompagnait, à chaque fois, aux toilettes au festival etc. Depuis, il me soutient réellement, et même si je suis encore un peu gênée à l'idée d'être malade et qu'il juge bon de venir me soutenir à la porte des toilettes (lol), je me sens beaucoup plus sereine. Je sais que je peux lui faire confiance ; il n'a que 19 ans et pourtant, voilà une belle preuve de maturité à mes yeux. Il fait toujours en sorte de m'aider a trouver les WC lorsque l'on sort, etc. Et si je ne veux pas sortir sur Paris par exemple, il me propose une petite balade autour du pâté de maison, juste pour être avec moi ...
Tout ça pour dire : ne perds pas espoir et surtout ne t'interdis rien ! Si j'ai bien appris quelque chose, c'est qu'il faut chaque jour lutter contre cette laxo, se dire qu'on est plus forts qu'elles, que c'est purement psychologique et que le jour où on aura réussi à terminer le travail quotidien que l'on fait sur nous-mêmes, tout sera FINI

Oui oui, une vie normale est envisageable, avec ou sans la laxo
