Voici un texte récupéré sur un site dédié à l'agoraphobie :
Le bénéfice secondaire
La notion de "bénéfice secondaire" peut être prise comme de la mauvaise volonté de la part du patient pour se soigner, ou de la complaisance par rapport à la maladie.
En réalité, qu'est-ce que le "bénéfice secondaire" ? C'est le maintien d'un trouble car il présente des aspects positifs pour le malade.
Le terme de "bénéfice" choque les malades. Pour donner à la définition ci-dessus un terme qui gêne moins les agoraphobes, il a été nécessaire d'élargir la discussion sur différents points de l'agoraphobie ; nous substituons au terme "bénéfice secondaire" les notions de "palliatif primaire" et "compensation secondaire".
LA CAUSE de l'agoraphobie
Les facteurs prédisposant à l'agoraphobie sont génétiques, biologiques, psychologiques. Parmi les causes psychologiques, on retrouve souvent un traumatisme subi (ex. inceste). La cause de l'agoraphobie est plus difficile à identifier lorsque celle-ci est ancienne.
Premier exemple : Un désir inconscient, refoulé, entraîne une crise de panique pour que le sujet ne se confronte pas à cette situation. C'est le conflit interne qui s'établit entre "désir" et "éthique morale, croyances" qui donne lieu à un symptôme.
Deuxième exemple : Un mésapprentissage de la communication , voire un non-apprentissage de la communication, peut entraîner de l'agoraphobie.
C'est notamment le cas de l'incapacité à dire le refus, obligeant la personne à s'exposer à des situations qui le contraignent et l'angoissent. L'attaque de panique vient comme un moyen archaïque d'échapper à la contrainte.
En psychanalyse, le travail consiste à rechercher la cause = le conflit entre pulsion et interdits. En thérapie comportementale et cognitive, le travail porte sur le symptôme lui-même.
La recherche de la cause n'intervient qu'en fin de thérapie dans la mesure où le patient, après un important travail sur l'agoraphobie (dans des troubles anciens et complexes), ne se sent pas entièrement libéré = résistance au traitement. C'est à partir de l'historique du patient et de ses croyances présentes qu'il est possible de repérer quelles étaient les tensions et les pulsions qui ont été ensuite masquées par l'attaque de panique et les évitements des agoraphobes.
Le symptôme sera considéré comme le "PALLIATIF PRIMAIRE"
Il a des effets internes : Il procure une réduction de tension et évite au sujet des conflits plus pénibles encore.
Il a des effets externes : Il apporte des modifications dans les relations interpersonnelles du sujet (ex. : il peut entraîner un comportement d'attention et de tendresse de la part du conjoint = ce qui était visé inconsciemment).
La "COMPENSATION SECONDAIRE"
Survient secondairement dans le temps et est extrinsèque au symptôme. (ce sont les avantages que procure le symptôme mais NON son destin).
Peut entraîner le fait que le patient trouve davantage de satisfaction au maintien du symptôme qu'à sa disparitio (ex. ne plus faire ses courses, laisser les autres les faire).
Constitue un frein à la thérapie, une résistance à la guérison.
Il convient donc d'évaluer ces compensations secondaires (sans les évacuer) en les transposant, en les positionnant différemment, c'est-à-dire : trouver le moyen d'obtenir ce dont on a besoin, autrement que par une attaque de panique et/ou un évitement.
Je pense qu'il s'agit d'une importante piste de réflexion à investiguer pour qui souhaite se débarrasser de sa phobie.
Je n'ai pas encore réfléchi à la question en profondeur en ce qui concerne mon cas personnel, mais j'ai déjà remarqué une chose : j'apprécie énormément les moments de détente après une crise, si bien qu'il peut même m'arriver de me retrouver frustré si l'événement à l'origine du stress ne se produit finalement pas (une sortie...). C'est peut-être dû à une addiction aux hormones du stress libérée à ce moment là, celles-là même qui donnent l'ordre au côlon de se mettre en mouvement pour notre grand malheur.